Profacenation, l'éthique de Lévinas à l'épreuve du cumshot

 

La pensée philosophique peut-elle être à la mesure de ce qui se joue dans l'éjaculation faciale ? C'est cette singulière profanation du visage devenue spectacle public et semblant entièrement relever de l'avilissement qu'il s'agit de penser. Il est trop simple de prendre la posture critique et méprisante, ainsi que la lecture d'un certain Lévinas nous inviterait à l'effectuer. Il y a, au contraire, dans les pages de ce dernier consacrées à éros, des concepts susceptibles de se mettre à l'écoute de ce nouveau déluge. La profanation jouée du visage peut, dans certaines conditions érotiques, qu'il s'agit ici de spécifier, relever d'un art de la caresse se risquant au sublime. C'est cela que, avec un corps choisi de photographies comme de vidéos aujourd'hui classiques, plus que de simplement démontrer j'entends faire chanter et éprouver à mes lecteurs.

 

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Commentaires: 6
  • #1

    Babar (mardi, 29 juillet 2014 12:29)

    Livre très risqué. A se coltiner avec ses thèmes là, le risque de la chute est grand. Espérons que, comme le marcheur sur corde de Nietzsche, il évitera tant l'abîme que l'envol conceptuel dans les cieux éthérés.

  • #2

    zaga (jeudi, 31 juillet 2014 13:00)

    cela semble fascinant !! La fragilité du visage à la lace duquel on s'interdirait de parler !! j'ai hâte de le découvrir

  • #3

    Arlène (lundi, 04 août 2014)

    Dommage pour le franglais...

  • #4

    lamouettedeminerve (lundi, 04 août 2014 15:23)

    Question de rythme pour le sous-titre et puis "cumshot" évoque une explosion/déflagration bien plus puissante et poétique que la petite éjaculation faciale...

  • #5

    Klar-Amor GANE (mercredi, 05 avril 2023 18:31)

    J'apprécie que l'on redonne sa place au cumshot, trop souvent dénigré. Cet essai philosophique, sous le patronage de Levinas, arrive à point.

  • #6

    lamouettedeminerve (jeudi, 06 avril 2023 04:23)

    Merci de votre intérêt. Profacenation est déjà imparu et est a priori destiné à le demeurer... à moins qu'un auteur intéressé par le projet (délicat) se décide un jour à le sortir des limbes de l'imparution.